Earth laughs in Flower [Capture DUO - PV Théodore]

La douceur des jours en ce moment avait poussé Théodore à se balader dans l'académie. C'est ainsi qu'il avait trouver ce magnifique Pijako dans les jardins. Et c'est avec plaisir qu'il avait reçu et accepté l'invitation de l'un de ses collègues professeurs de se ballader avec lui. Il ne connaissait personne dans cette académie, alors autant sympathiser. Et puis une ballade dans ces magnifiques jardins était plus enrichissant pour l'âme qu'une tasse de café insipide dans la salle des profs, bruyante des autres collègues affairées à leurs corrections et photocopies. Les joies d'être professeur de musique -et d'EPS pour le coup, c'était bien de ne pas s'encombrer de tout ceci...

C'est avec Wolfgang, le Pijako Chloroptère Flûtiste, posé sur son épaule, qu'il arriva au lieu de rendez-vous. Ryû, s'il se souvenait bien de son nom, était déjà là à l'attendre. S'il y avait bien plus ponctuel qu'un professeur de musique, c'était bien un professeur de sport...

Le Pijako répondit en sifflant une mélodie enjouée, un air de flûte guilleret qui fit sourire Théodore.

Modération:

A peine les présentations effectuées que le duo d'enseignant se faisait agresser. Des buissons du jardin surgirent deux Pokemons. Un Rozbouton et un Pachirisu. Si le premier semblait avoir l'air revanchard vis à vis de Ryû, le second s'approcha timidement de Théodore et Wolfgang. Et alors qu'à côté, son collègue sorti son Griknott grognant sur le Rozbouton, le professeur de musique s'agenouilla devant le mignon petit écureuil bleu et blanc.

Mais le Pijako semblait ne pas aimer les rongeurs, aussi commença-t-il à grogner. Oui, à grogner. Wolfgang, comme tout bon Pijako, était expert dans l'imitation, aussi se mit-il à gronder comme le Griknott de Ryû. Terrifié, le Pachirisu prit la poudre d'escampette, non sans lâcher un petit coup de jus par réflexe à Théodore qui le caressait.

Il se tourna vers son collègue dont le Pokemon bien éduqué attendit sagement son ordre avant de déchaîner sa Draco-rage. Ryû présenta le Griknott sous le nom de Garan. Théodore sourit.

Modération:

Ce petit Garan était un Pokemon très puissant. Et le Rozbouton allait sûrement s'en rappeler à présent... Le Pachirisu parti, c'est un Chenipan qui vint vers lui. De son côté, le petit dragon sautait déjà sur un buisson bougeant sans défense. Théodore ne put s'empêcher de sourire devant l'énergie du Griknot, et compatir avec Ryû. Ce devait être épuisant...

"Je te souhaite bon courage l'ami. Il est la garantie d'une vie bien remplie! dit-il en posant une main sur l'épaule de son collègue. Puis il tourna la tête vers son Pijako. Mon petit Wolfgang, c'est à toi de jouer. Tu connais ta partition, à toi de nous la montrer!"

Wolfgang émit un petit bruit de flûte guilleret, avant de s'envoler. Il fit un petit looping, et se dirigeant vers le Chenipan ouvrit large son bec. Le son violent d'un Do# amplifié se fit entendre et frappa de plein fouet la chenille sans défense.

Modération:

Fermant les yeux, Théodore se laissa porter par le puissant son harmonieux du Mégaphone de son Pijako. Alors que le petit Chenipan innocent vola plusieurs mètres en arrière, K.O., Garan à côté continuait de déchaîner sa Draco-rage sur quiconque s'approchait trop près.

Il sourit à la remarque de Ryû. Oh oui, il avait l'air de quelqu'un qui avait connu pire. Et Théo avait entendu des rumeurs sur la teneur des cours de son collègue. Mais en effet, il n'était pas en reste.

"Oh tu sais, tout est question d'harmonie. Quand chacun sait quelle partition est à lui, il est beaucoup plus facile de les diriger. Il n'y a que les fausses notes qui me font grincer..."

Chaque Pokemon de son équipe avait son propre rôle. Son propre instrument. Chacun séparé devait être juste, et ensemble d'autant plus.
Un nouveau Chenipan chenapan arriva pour remplacer son collègue au tapis. Comme galvanisé par l'enthousiasme contagieux de Garan, Wolfgang ouvrit à nouveau son bec pour crier dessus. Ou alors il était peut-être juste débile et pensait que c'était le même. Qui sait?

Modération:

Le Chenipan vola comme son précédent comparse pour disparaître dans les buissons. Wolfgang vint se poser sur l'épaule de son maître en sifflotant, fier de son œuvre. Théodore gratta le ventre du Pokemon d'un air distrait. Au loin on entendait Garan qui continuait son carnage.

"Évidemment, mes Pokemons ne sont pas des robots. Si mon Korillon fonce parfois sans réfléchir, mon Tarsal préfère se réfugier dans mon dos... Oh un nouveau Pokemon à l'air de venir!"

En effet, les buissons devant eux bougèrent à nouveau. Mais cette fois, point de Chenipan. C'est un Fouinette qui, l'air contrarié, se dressa sur sa queue pour les défier.

"Wolfgang, nous allons changer légèrement de ton. Théodore savait que le Fouinette serait sûrement plus résistant que les Chenipan... Donne lui le La et n'hésite pas à aller à fond! Pense à la faire en plus... pizzicato. Ce devrait suffir avec ton bec de Pijako!"

Théodore sourit et se tourna vers Rŷu, expliquant que c'était le code donné pour enchaîner Mégaphone par un Picpic.

"Mais, mon cher Rŷu, dis-moi voire, dit-il à son collègue. Je suis soudainement curieux de savoir. Les cours de sport que tu donnes aux élèves, consistent-il à courir pour éviter les Dracorages? Cela ferait, je n'en doute pas, un savoureux mariage... Course d'obstacles option survie, je parie que beaucoup en rêve!"

Modération:

Le pizzicato de Wolfgang atteint sa cible, et le Fouinette défait roula en boule avant de disparaître dans un buisson. Le Pijako fit un looping, avant de se poser gracieusement sur l'épaule de son maître, qui plia légèrement sous le poids du Pokemon.

"Doucement Wolfgang, doucement. Tu pèse ton poids mon grand!"

Il gratta le ventre de l'oiseau, écoutant Ryû. Voilà quelqu'un qui avait la même vision de l'enseignement que lui: moderne, et adaptée.

"Je ne puis qu'approuver ta méthode d'enseignement. Pour moi, il faut s'émerveiller en apprenant. Le sport a peut-être moins cette notion de leçon, mais il faut tout de même le faire avec passion! Et pour répondre à ta question précédente, mon Tarsal est un mâle, à la voix épatante. Il sera à coup sûr un brillant ténor, un Gardevoir connu et couvert d'or!"

C'était difficile d'imaginer un Gardevoir mâle, mais dans le monde du spectacle et de l'opéra, ce n'était pas une chose si rare que ça... Les artistes, que voulez-vous!

"Mais pourquoi donc t'intéresses-tu à mon Tarsal? En cherche donc tu un qui soit un mâle? Non pas que je veuille insinuer quoi que ce soit, mais tu m'as l'air plus attiré par ses lames que sa voix!" dit-il en souriant.

Modération:

Le professeur de musique ne put retenir un petit rire en voyant la mine déconfite de son collègue quand il lui expliqua le cas de Siegfried, mais il se retint de faire tout commentaire. Chacun a sa propre vision du monde, et vouloir l'imposer à autrui était contraire à son éducation.

Ryû confia sa passion pour les sabres et sa tendance à les collectionner.

"Je dois dire mon ami que cela ne me surprend guère. Tu as l'allure et la prestance d'un bretteur chevronné. A Kalos, nous sommes plus portés sur les épées et les rapières. Mais j'ai toujours aimé l'escrime, sans y être très doué. Le combat à l'arme blanche partage avec la musique sa rigueur: ni le bretteur, ni le musicien, ne peut laisser passer une erreur!"

Ils parlaient, ils parlaient, la conversation ponctuée par des BOOM, provoqués par le Griknott qui s'amusait. De son côté, Wolfgang scrutait sagement autour d'eux. Il s'envola soudain faisant sursauter légèrement son maître, avant de foncer droit sur un pauvre Chetiflor, d'ouvrir son bec et de lancer une note claire et précise pour le renverser.

La surprise passée, Théodore se tourna à nouveau vers Ryû.

"La collection de sabre doit être une passion onéreuse, sûrement autant que la collection des différents violons. Tes trouvailles en matière d'armes blanches sont-elles nombreuses? Je doute que ce soit très apprécié par l'administration..."

Modération:

Théodore eut un petit rire en sentant Ryû bafouiller. Le professeur de sport avait raison sur un point tout de même: on apprenait la musique dans cette académie surtout pour le rythme.

"Le rythme est la base de mon enseignement. On ne peut pas faire aimer chaque instrument. Chacun à ses goûts et ses modèles, mais le rythme, lui, est universel. Je ne vais pas faire de chaque élève un musicien, on ne l'est pas du jour au lendemain. Mais leur inculquer la rigueur d'un rythme parfait, ça je peux le faire, en effet."

Et même le devait. Être un pro du cor n'aiderait pas le jeune Seikhen. Mais savoir écouter et discerner des sons, et avoir un tempo impeccable, ça... La discussion dériva sur les sabres de Ryû, ce dernier semblant plus à l'aise sur ce sujet du coup.

"On n'est jamais trop prudent n'est-ce pas? Mais je comprends les réticences de l'administration. Autant je ne les vois pas faire de mal avec un violon, mais imagine si un élève volait un de tes katana? Un élève ou tout autre membre du personnel, quelqu'un qui serait plein de fiel, un surveillant zélé ou son fils brutal... Oui bon pardon, je m'emballe."

On n'était jamais trop prudent pas vrai?

Modération: