[Libre] Lézarder au soleil

Les jours sans aucun cours étaient les plus beaux jours pour Matthew, mais c'était aussi les seuls moments où il pouvait faire des conneries, courir dehors pour se sauver comme il peut. Une journée comme celle-ci n'échappe pas à la règle. Le blondinet court déjà dans les jardins, il court, se sauve pour sa propre survie, tandis que des filles enragées lui collent aux culs, on pourrait presque croire que c'est des Vorastérie qui poursuivent un putain de Corayon qui commence déjà à regretter sa connerie ! Non, en vrai, le blond est mort de rire et ne regrette aucunement ses actes, il en est même fier ce con ! Temmie ! COURS POTO ! SES POUFFIASSES VONT NOUS AVOIRS ! Les insultes ne passent pas au travers des filles enragées et continuent leurs progressions en râlant comme jamais envers le pauvre blond qui commence déjà à être essoufflé, putain ! Il avait fait quoi encore ? Son spectre le devance, soutif sur la tête, bon... Il vaut mieux ne pas savoir je pense, d'après le vêtement sur la tête, ça devait être une connerie stupide et dangereuse. Le troupeau le colle aux fesses le plus possible, elles pourraient presque lui donner des claques aux culs tellement qu'elles sont près de lui ! Pour autant, il se faufile telle une anguille et arrive même à les semer vers l'un des tournants. Arbre Temmie ! Mec qui pionce ! Tu me comprends ! Disait-il dans un souffle rauque, respiration saccadée, quelques goutent perler sur ses mèches de cheveux qui s'agitent dans tous les sens. Ils accélèrent sa course, prenant ainsi de l’élan avant de pouvoir sauté sur l'arbre et s'accrocher sur l'une des branches, il s'écorche un peu l'épiderme de ses mains. Mais Matthew est con, Matthew ne savait plus que sa force est équivalente à celle d'un moineau et Matthew est coincé comme un con, sans pouvoir se soulever et grimper dans l'arbre, non, à la place, il est suspendu, attendant qu'on l'aide, par miracle, le spectre arrive et l'aide grâce à ses bras fantomatiques, ne sachant pas comment il arrive à le toucher, il y arrive quand même, grimpant tout en titubant dans l'arbre qui s'agite, des feuilles tombent sur le dresseur endormi, dont le blond n'avait même pas capté, ou il l'avait simplement oublié, au choix. Le spectre grimpe facilement en marchant sur l'arbre, comme une putain d’araignée tandis que son costume penche légèrement, une fois caché, les hyènes passent sans comprendre que le blond se cache péniblement dans l'arbre, en plus de se cacher de façon ridicule, il se contente de ne pas bouger, d’atténuer sa respiration alors que son cœur tapote contre sa poitrine, on croirait qu'il veut sortir de son corps tellement qu'il frappe fort.